Wall Street: se repli a contrecoeur, le pétrole perd 3%
information fournie par Cercle Finance 06/05/2025 à 07:32
Le Nasdaq a même retrouvé ses niveaux du 25 mars, le S&P500 a validé une série de 9 hausses consécutives, ce qui reste unique dans l'histoire : une seule occurrence à ce jour, elle remonte à novembre 2004, mais le S&P500 était encore très bas (historiquement) après le krach des 'dot.com'... et n'était pas suracheté comme début avril.
Si une consolidation vient de s'amorcer, c'est à contrecoeur, car l'indice Dow Jones a évolué dans le vert une bonne partie de la séance avant de reculer sur la fin de 0,24% (à 41.219 points).
Le S&P500 a cédé 0,64% à 5.650 points et le Nasdaq Composite 0,74% (à 17.844 points), ce qui reste bien modeste au regard des +20,5% gagnés depuis le 7 avril.
Beaucoup expliquaient ce rallye par le fait que Donald Trump est 'revenu à la raison' et que des accords douaniers vont venir apaiser les incertitudes post '2 avril'.
Mais Donald Trump a dévoilé durant le week-end de nouvelles surtaxes de 100% sur les films produits hors des États-Unis : les investisseurs retiennent qu'aucune décision définitive n'était prise à ce sujet... encore un 'effet d'annonce' ?
L'euphorie des acheteurs réside également dans l'espoir d'une inflexion du discours, et donc de l'orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale, attendue mercredi soir.
Les marchés de taux ne partagent pas à 100% cet optimisme et enchaînent une seconde séance de consolidation : +3 points de base sur les obligations du Trésor à 10 ans à 4,35%, +4,5 points sur celles à 30 ans à 4,84%.
Les marchés d'actions américains ont historiquement tendance à progresser en amont des annonces de la Fed... mais cette fois, c'est de l'emballement, et le contexte économique et commercial réel (les droits de douane prohibitifs envers la Chine sont toujours en place, un mois plus tard) est largement ignoré depuis 15 jours.
Les données publiées mercredi dernier montraient une contraction surprise du PIB des États-Unis au premier trimestre, ce qui a conforté l'espoir d'un geste de la Fed. Mais le solide rapport sur l'emploi de vendredi dernier (40% de créations de postes en plus que prévu) est venu le balayer.
Et ce lundi, l'indice PMI 'global' ressort plus faible que prévu, à 50,6 contre 51,2 en première estimation, en net repli par rapport à mars (53,5) et à son pire niveau depuis septembre 2023.
Dans ce contexte, le président de la Fed, Jerome Powell, va devoir jouer serré pour ne pas décevoir les attentes très élevées de 'Wall Street', d'autant que le président américain n'a pas caché son mécontentement face à sa volonté de ne pas baisser les taux trop rapidement (Trump a déclaré : 'Jerome Powell s'obstine à ne pas baisser les taux car il ne m'aime pas !').
Selon toute vraisemblance, la Fed devrait rester en position d'attente, sans trop altérer son discours, mais pourrait ouvrir la voie à une éventuelle réduction des taux le mois prochain, même si cette hypothèse ne constitue plus le scénario central des marchés, qui privilégient plutôt celui d'une baisse de taux en juillet.
Autre signe précurseur d'un ralentissement : le baril de pétrole brut léger américain ('WTI') chute de 2,7% vers 56,6$ à New York, après que l'OPEP+ a décidé d'augmenter la production d'or noir d'ici décembre.
L'or, quant à lui, s'impose comme la vedette du jour avec un gain de 3,3%, vers 3.340$ l'once... ce qui est assez contre-intuitif, vu la confiance en acier trempé affichée par les indices boursiers.
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